20 équidés sauvés d’une situation dramatique dans le Borinage

14 août 2025

20 équidés sauvés d’une situation dramatique dans le Borinage
👉 Ce jeudi 14 août, l’Unité du Bien-être animal de la Région wallonne ordonne la saisie de 13 chevaux, 5 poneys et 1 âne dans une écurie de la région montoise. Cette intervention, d’une ampleur rare, mobilise pas moins de six refuges : Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Au Bonheur Animal, Help Animals, EquiRêve et Veeweyde Refuge du Marais, qui unissent leurs forces pour venir en aide à ces animaux en détresse.
❌ Des installations indignes pour accueillir des animaux ❌
L’opération se déroule dans une écurie qui propose habituellement des pensions pour équidés ainsi que des stages d’équitation pour enfants. Dès l’arrivée des ASBL, la propriétaire des lieux est privée de liberté par la police en raison de son comportement violent.
Sur place, une vingtaine de box, tous occupés, ne disposent d’aucune litière : les chevaux et poneys vivent littéralement dans une couche d’excréments accumulés, le sol noirci par les déjections. Les filets à foin restent vides et aucun point d’eau n’est disponible, laissant les animaux sans nourriture ni hydratation.

À l’extérieur, les terrains sont entièrement dépourvus d’herbe et certains sont encombrés d’objets potentiellement dangereux tels que tôles, électroménager, carcasses de voitures ou barrières abandonnées.
😞 Des animaux dans un état sanitaire alarmant 😞
Tous les équidés présentent une maigreur extrême, et plusieurs atteignent un stade avancé de cachexie. Lorsqu’ils quittent leur box, ils chancellent sous l’effet de la faiblesse et se précipitent sur le moindre élément au sol dans l’espoir de se nourrir. Même les poneys Shetlands, connus pour conserver facilement un bon embonpoint, sont réduits à l’état squelettique. Leur état de santé est aggravé par une dentition catastrophique, empêchant toute reprise de poids sans un soin dentaire préalable.
😖 Parmi eux, une ponette blanche attire particulièrement l’attention : elle n’a plus que la peau sur les os, peine à avancer et se trouve dans un état de faiblesse extrême. Elle partage son terrain, totalement dépourvu d’herbe, avec un âne et deux poneys mâles entiers, ce qui fait courir un risque évident de reproduction non contrôlée.
🤝 Une opération de sauvetage coordonnée 🤝
Sous la supervision des autorités, les soigneurs professionnels s’emploient à faire sortir les chevaux un à un pour les conduire jusqu’aux véhicules des refuges. Malgré leur état critique, les animaux se laissent mener sans résistance, trop affaiblis pour opposer la moindre réaction. Une fois sortis, ils sont immédiatement répartis entre les six refuges mobilisés, chacun prenant en charge plusieurs équidés afin de leur offrir sécurité, repos et premiers soins.
🩺 Des soins vétérinaires indispensables et immédiats 🩺
Dès leur arrivée dans les différents refuges wallons, les équidés sont placés sous surveillance rapprochée et bénéficient en urgence de consultations vétérinaires. Les équipes médicales évaluent leur état, mettent en place un protocole de réalimentation progressive et soignent les blessures ou affections liées aux conditions de détention.
📣Jean-Marc Montegnies, président d’Animaux en Péril, s’indigne : « Il est inconcevable que des personnes puissent envisager de monter sur le dos de ces animaux alors qu’ils sont affaiblis au point de peiner à tenir debout. C’est une maltraitance insupportable que nous dénonçons avec force. »
⚖ Condamnation et destination finale ⚖
En ce qui concerne la destination finale des animaux, la décision revient au ministre Adrien Dolimont qui a deux mois pour confirmer, au vu de la gravité des faits, que les animaux seront confiés aux associations qu’ils ont rejointes.
L’Unité du Bien-être animal a dressé un procès-verbal pour infraction au Code Wallon du Bien-être animal. La propriétaire pourra être poursuivie au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer la propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celle-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.